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La vie est un long boulevard...
30 octobre 2008

Les amours pourris du boulevard

Il est aussi difficile d'avoir une relation longue durée, que de rester célibataire longtemps. Le vrai défi, ce n'est pas de rencontrer quelqu'un...mais bien de rencontrer la bonne personne.
Car des piétons ils y en a des millions, mais LE ou LA Piéton(ne),...

Je dois avouer que je suis plutôt fatiguée par les amourettes...Sur le boulevard, certaines m'ont rendue malade, au point de vouloir me jeter sur la chaussée comme une soularde désespérée, puant la vodka et la gerbe, dans l'espoir de me faire écraser par un rouleau compresseur. Heureusement que des amis et surtout des amies étaient là pour me relever la tête, et m'arrêter avant que je ne pète une case et finisse aplatie par la vie.

Steamrollers2

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Quand je parle de ça, je pense notamment à ma relation précédente avec..."Frida" (je l'appellerai comme ça, c'est tout à fait ravissant comme prénom, nous sommes d'accord!). Une histoire aussi claire et simple qu'un bol de nouilles dans l'obscurité la plus profonde d'une pièce sans ouverture. Frida était avec "Josepha". Elles étaient ensemble depuis 2 ans et demi. Et depuis quelques mois déjà, il y avait pour ainsi dire, de l'eau dans le gaz...Entre problèmes de couettes, ras-le-bol, et manque de respect de la part de Josepha envers Frida, on peut l'imaginer, ça n'allait plus trop bien. Je suis apparu dans leurs vie à ce moment là, sans vraiment le savoir. Et sans vraiment le savoir, toujours, j'allais servir d'"escapade" à ces deux jeunes filles.


Pour les courageux, voici l'histoire. Je l'ai expliqué récemment à une fille que je connais bien, je vous copie tout ça.


Nous nous sommes rencontrées, Frida et moi, via Josepha. Au départ, je ne connaissais pas Frida. C'est Josepha que j'ai rencontré en premier sur un forum. Ensuite, Josepha et moi avions décidé de nous rencontrer. Frida est venue, nous avions été boire un verre...Au départ, je ne regardais pas du tout Frida. Dès les premières minutes de notre rencontre (c'est Frida elle-même qui me l'a avoué plus tard) elle a voulu partir parce qu'elle savait qu'entre-nous il y aurait quelque chose...Toutes les 3 nous avons été manger un bout, puis on s'est faites un ciné..C'est vraiment au ciné que Frida et moi nous nous sommes rapprochées, mais vraiment, comme des amies. Tranche de rire, et découvertes des passions de l'une et l'autre, on a très vite réalisé que l'on avait beaucoup de points en communs...

Après le ciné, direction mon appart', et on n'a pas dormit de la nuit puisque l'on a discuté jusqu'au matin. De tout et de rien, et la façade du "petit couple sans problème" est tombée : Elles m'ont avoué (surtout séparément) à demi mot que ça n'allait plus trop bien.

Bref. J'ai tenté le "rabibochage". 

Au matin, nous sommes sorties dans un Point Chaud pour prendre le petit dejeuné, afin qu'elles prennent leur bus tranquille... Et quand elles sont parties, je les ai saluées. Frida m'a dit plus tard que je l'avais regardé et que dans mon regard elle avait pu lire "Nous nous reverrons".

Quelques jours plus tard, nous avons commencé à papoter Frida et moi, tout comme je papotais avec Josepha via msn. Ca restait très amical...Il n'y avait rien. C'est quand Josepha est partie en espagne que ça s'est un peu emballé entre Frida et moi, sans que nous comprenions vraiment ce qu'il se passait. Elle m'a proposé de venir la voir en Allemagne, et elle le voulait vraiment. Comme nous étions en vacance et que pour moi, c'était tranquille, je m'y suis rendue...j'y ai passé 4 jours, et il ne s'est rien passé entre nous. Dans ses yeux je pouvais voir toute l'envie du monde, et je suis sure que dans les miens, il y avait la même chose, mais par respect envers Josepha nous n'avions rien fait, nous n'avions pas cédé, et à l'idée de le faire, nous culpabilisions. On était juste "très proche", c'est-à-dire que l'on se baladait tard le soir dans son village, que parfois, l'on s'éffleurait la main, et que l'on se regardait des dizaines de minutes sans oser faire quelque chose.

Au 4e jour, je devais évidemment partir. Et sans rien faire de particulier, j'avais conquis le coeur de sa mère, et de sa soeur...Prouesse, puisque nous ne communiquions elles et moi qu'en anglais, étant donné que je ne parle quasiment pas allemand. Je me souviens d'ailleurs que sa soeur, avant que je ne parte, m'avais tendu un petit papier,...comme un petit copion...je ne l'ai ouvert qu'à l'intérieur de la gare (Frida était avec moi), elle avait écrit "FIGHT!", "Bats-toi"...En gros, "Gagne ma soeur !"...Ca m'a fait sourire. J'ai gardé ce papier.
Nous sommes arrivées au quai, et quand mon train est arrivé, alors que nous n'avions rien fais et que je m'avançais vers le train, Frida s'est tournée vers moi, m'a doucement prit la tête entre les mains et m'a embrassé. Ensuite elle m'a dit "C'est possible". J'étais tellement sonnée que je ne comprenais plus rien de ce qui m'arrivait, je lui ai dis "Qu'est-ce que ça veut dire ??" j'étais dans le train, elle avait les larmes aux yeux, elle n'attendait qu'une chose pour se laisser aller, c'était que le train démarre. Quand elle a répeter que c'était possible, la pièce est tombée, et j'ai voulu sortir du train, mais quand j'ai fais le pas pour sortir, les portes du train se sont refermées.

Nous étions donc séparées. Je ne pouvais pas m'arrêter au prochain arrêt, et ça me déchirait le coeur de devoir partir..mais je suis retournée en Belgique.

Quelques jours plus tard, elle a largué Josepha. Le soir même Josepha m'a invité à boire un verre, et c'est en trainant les pieds que j'y suis allée. Premièrement je me demandais comment j'allais faire pour la regarder dans les yeux, après ça, et deuxièmement, je trouvais ça malsain de jouer cette espèce de "double jeu"..mais Frida ne voulait pas que Josepha sache pour nous, tout de suite. Du coup, je n'avais pas le choix...si je n'y allais pas, elle nous grillerait, et si j'y allais j'étais, en quelque sorte, une enfoirée...

Mais pour Frida j'y suis allée. Josepha, lors de notre entrevue, m'a parlé de Frida, mais elle m'a surtout donné une multitude de détails concernant son corps, ses positions favorites, etc...Le genre de truc que je n'ai pas du tout envie d'apprendre de la bouche de l'ex de la fille pour qui j'ai des sentiments. Et choses, de toutes façons, que je n'ai pas du tout envie de savoir comme ça, dans ce contexte là...Mais bref. J'ai joué le jeu. Après, comme elle devait partir, je l'ai racompagnée au bus, et elle est partie. Je suis donc rentrée chez moi, et j'ai retrouvé Frida sur le net, qui attendait bien de savoir comment ça s'était passé.

Je lui ai expliqué, elle fut d'ailleurs dégoutée de savoir que Josepha avait dit tout ça,..bref,...
Le soir, en rentrant, Josepha se connecte, et m'invite à passer chez elle, le lendemain. Je peste, mais j'accepte. Je n'avais pas le choix de toutes façons... Donc le lendemain, j'y vais. Je ne prévois financièrement que ce qu'il me faut, et j'y vais...elle n'habite pas vraiment ma ville, mais un village à une dizaine de km de la ville où je réside. Donc, j'arrive, elle m'attend à l'arrêt, je la salue, on va jusque chez elle, on rentre, on prend un verre, et on passe du temps ensemble...

Vient le moment où l'on va dans sa chambre.

Le temps passe, on discute, je reste très neutre, et je me fais violence pour ne pas trop regarder la photo de Frida, accrochée sur le mur. 22h...On papote encore. Il y a un blanc...et à 22h20, elle me dit la phrase qui va me faire l'effet de 3 fois Hiroshima dans ma tête :

"C'est peut-être con à dire mais...j'ai super envie de coucher avec toi."

Je suis boulversée quand j'entend ça, mais je tâche de sourire quand même. Je me force. Je lui dis que c'est très flatteur, et dans ma tête, c'est Le Cri, et la sonnette d'alarme. Elle commence à s'expliquer, prend une petite photo autocollante de Frida et la tape sous son bureau comme pour me faire comprendre qu'elle l'a zappé, etc..à 25, je la coupe, et lui demande quand vient le prochain bus. Elle me dit vers 40..donc j'attends, et je me dis qu'il faut absolument que je me tire. A 30, je bataille pour qu'elle m'accompagne jusqu'au bus (je ne connaissais pas l'endroit), et j'arrive à mes fins. On arrive à l'arrêt, on attends, et je me dis "Ouf, sauvée"...Je ne suis pas une grande utilisatrice du bus. Donc moi j'attends, pas loin de la bordure, et j'estime qu'il s'arrêtera.

Le bus arrive...il ralenti un peu, puis continue sa route devant mon nez. Je le regarde partir avec mon espoir. Je me retourne vers Josepha et je la vois qui souris, toute satisfaite, vraiment vraiment satisfaite.

"'Faut faire un signe."

Plus de bus, pas d'argent pour prendre le taxi, rien. J'ai voulu partir à pied, mais je me suis dis qu'elle comprendrait ma position et qu'elle n'insisterait pas. Que c'était une grande fille, et que je pouvais quand même bien lui faire confiance. J'avais tord. Une fois qu'on est arrivé chez elle, elle a tout fait. Tout fait pour que je cède. Sa chambre, elle la partage avec sa soeur, et elles sont séparées par des cloisons, vais-je dire. Son frère n'était pas là, elle m'a proposé d'aller dans la chambre de son frère avec elle, pour avoir plus d'intimité, et j'ai refusé pour que justement on n'en ait pas. J'ai voulu dormir assise sur la chaise en face de son lit pour ne surtout pas partager le sien. Elle a été jusqu'à tenter la force (mais a vite abandonné cette idée, en voyant quelle force, moi, je pouvais avoir)...quand je dis qu'elle a tout essayé, elle a vraiment tout tout fait...et après avoir beaucoup lutté, j'ai cédé.

Quelques minutes, pour avoir la paix, et après avoir commis l'irréparable, je suis restée silencieuse à regarder le plafond, consciente que j'avais signé l'arrêt de mort de ma (future (nous ne sortions pas encore ensemble "officiellement")) relation avec Frida. Josepha, elle, était vraiment satisfaite...et la voici qui pose sa tête sur ma poitrine, attendant peut-être des câlins, mais c'était impossible...j'étais dégoutée.
Je suis rentrée, je me suis mise à pleurer, puis je me suis dis qu'il ne faudrait pas que Frida le sâche. Je n'étais pas prête à lui dire et surtout je voulais la protéger de ça.

Quelques jours ou semaines plus tard, je revoyais Frida en Allemagne, pour 10 jours, cette fois. C'est durant ce séjour que l'on a réellement "commencé" (je met entre guillemets parce que dans nos têtes, avant, on savait que ça allait se faire) à sortir ensemble. Je ne lui ai rien dis pour Josepha, nos sentiments pouvaient enfin s'exprimer sans problème, en fait, nous étions déjà très amoureuses l'une de l'autre. On s'aimait. Ca a duré un mois...jusqu'au jour où l'une des admin-modératrices du forum que nous fréquentions toutes les trois dise à Josepha que j'étais en Allemagne (je me connectais avec mon pc portable sur le wifi de Frida, vers la forum, et nous débations ensemble elle et moi sur le forum via le même pc évidemment).

Là, Josepha à comprit, et a prit conscience du pouvoir qu'elle avait sur nous. Et en particulier sur moi. Du coup, elle n'a rien fait, ne m'a rien dit, jusqu'à la rencontre des forumeuses. A la rencontre, nous nous sommes vues, je suis allée chercher un ticket de métro, elle est venue avec moi, et m'a dit "Tu peux bien payer pour moi...puisque tu as les moyens de te payer des voyages bien plus long, de 4h, plus ou moins, jusque R. (Village de Frida)"..je suis morte debout. J'ai tenté de nier, mais ça ne marchait pas.

J'ai compris qu'elle allait mettre fin à notre histoire sans que nous le voulions Frida et moi. Je me suis excusée, j'ai tenté de la raisonner, de lui faire comprendre...Mais elle s'est vengée et a raconté à Frida ce qu'il s'était passé. C'est ainsi que tout s'est très vite déterioré entre Frida et moi. Nous nous aimions, mais il y avait de la haine, aussi.

Et pour finir, nous nous sommes quittées, rupture qui fut très douloureuse pour moi.

Et quelques jours plus tard, j'ai appris que Josepha était à nouveau avec Frida...


Après cette histoire je suis tombée très très bas. Le moral dans les chaussettes trouées, avait trouvé le chemin vers le centre de la terre... C'est ce genre d'histoires pourries du boulevard, qui me donne un peu envie de gerber. Et c'est aussi ces foutues histoires, qui me salopent mes histoires -sentimentales- actuelles (de manière générale). Pourquoi ? Parce que la Peur, bien entendu ! La peur d'avoir encore mal, la peur de se faire trahir, la peur d'être utilisée, et celle d'Aimer à nouveau, bref celle d'ouvrir son coeur bien grand (parce que si je suis une blessée, je suis pas encore masochiste. Pour ça, faudrait que je gagne encore 2 lvl dans le jeu de la Peine (ou de la Pain!) je suis un peu devenue une louve farouche...d'où le besoin de se faire rassurer, surtout, quant au sentiment de l'autre, parfois.

Mais c'est pas toujours classe de demander à être rassuré(e). On passe pour une chochote. Alors ça fait tellement de bien, quand l'autre le fait, sans que l'on ait besoin de le dire, c'est tellement bon de se sentir comprit sans même que l'on ait eu besoin d'expliquer...

Aaah...!

Mais curieusement faut souvent batailler pour se faire comprendre, aujourd'hui.

Amours pourris du boulevard...pire que des bombes à fragmentation : Comme si l'explosion ne suffisait pas, il faut encore qu'elles expulsent des éclats tranchants autour.


...Qui a une pince à épiler ?

 

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